Nouveau règlement DVGW W 551-4 (A) relatif aux Pseudomonas aeruginosa – Qu’est-ce que les exploitants doivent savoir ?
De bonnes nouvelles pour commencer : les personnes en bonne santé ne sont généralement pas affectées par les Pseudomonas aeruginosa. Cependant, dans les établissements de soins et jardins d’enfants, ces bactéries gagnent sans cesse en importance. Celles-ci restent cependant largement méconnues de nombreuses personnes dans le secteur CSC ; elles ne doivent en effet faire l’objet d’analyses que dans de rares établissements, mais ne comptent pas parmi les analyses de routine prescrites par le règlement allemand relatif à l’eau potable. Le premier règlement CSC reprenant toutes les informations essentielles sur ces bactéries – le règlement DVGW W 551-4 – a été publié en mars 2024. Vous découvrirez dans cet article où et quand des analyses doivent être réalisées pour détecter la présence de Pseudomonas et quand une telle analyse est inutile ou obligatoire.
Les cas de prolifération des Pseudomonas aeruginosa augmentent-ils ?
Les cas de Pseudomonas aeruginosa semblent se multiplier dans les bâtiments et zones d’approvisionnement actuellement. Il est cependant difficile de dire s’il s’agit réellement d’une accumulation de cas ou seulement si le public est sensibilité à ce type de nouvelles. On peut en revanche sans aucun doute affirmer que le nombre de bâtiments dans lesquels la présence de Pseudomonas aeruginosa est recherchée sans raison particulièrement augmente alors que ces analyses ne sont en aucun cas obligatoires.
Obligation d’analyse : établissements publics prioritaires
- « Hôpitaux et établissements de soins (établissements gériatriques et centres de soins),
- établissements pratiques des chirurgies ambulatoires, centres de dialyse, hôpitaux de jour, maternités, centres de rééducation,
- jardins d’enfants. »
Bâtiments ne requérant aucune analyse et cas particuliers
Les établissements, tels que les hôtels, immeubles de logements et de bureaux, ne doivent pas faire l’objet d’analyses afin de rechercher la présence de Pseudomonas aeruginosa. En effet, ceux-ci comptent parmi les « bâtiments non-prioritaires » ou « autres », comme le règlement DVGW W 551-4 classifie ces types de bâtiments. Il existe cependant une exception : Si un établissement de vacances est essentiellement occupé par des personnes atteintes de la mucoviscidose, par exemple, une analyse de l’eau potable peut être ordonnée pour ce bâtiment par le ministère de la santé sur la base d’une évaluation du risque. Toute analyse réalisée dans ces bâtiments sans raison peut, en revanche, avoir des conséquences onéreuses. En effet, dès que la présence d’un potentiel agent pathogène a été détectée – que le bâtiment soit soumis à une obligation d’analyse ou non –, un mécanisme extrêmement imposant se met en marche : l’installation d’eau potable doit ainsi être assainie et de tels résultats doivent être communiqués au ministère fédéral de la santé à compter de la mise en service, ce qui n’était pas le cas avant.
Des résultats positifs : et après ?
Tout comme les obligations d’analyse pour les installations d’eau potable ne sont pas les mêmes pour les légionelles et les Pseudomonas aeruginosa, l’évaluation des résultats présentent également des différences importantes.
La valeur de mesure technique pour les légionelles inférieure à 100 UFC/100 ml est connue de tous. Comparativement, la limite pour les Pseudomonas aeruginosa est nettement plus basse. Celle-ci est en effet inférieure à 1 UFC par 100 ml d’eau et s’applique à tous les bâtiments dans lesquels la présence de Pseudomonas aeruginosa doit être recherchée.
En principe, les causes doivent être déterminées et éliminées en cas de résultats positifs. Cependant, seuls les établissements de soins et jardins d’enfants requièrent des mesures de protection directes, telles que des filtres stériles. Dans les établissements non-prioritaires et autres, des mesures de protection ne sont généralement requises qu’à partir de valeurs supérieures à 10 UFC/100 ml. Cependant, au final, seul le ministère fédéral allemand de la santé en décide sur la base d’une évaluation du risque, p. ex. lorsqu’un lieu est fréquenté par des utilisateurs particulièrement sensibles. En principe, les filtres stériles représentent donc plutôt une exception dans ces établissements – et, le plus souvent, uniquement dans quelques zones particulièrement sensibles dans lesquelles l’eau potable est nébulisée, par exemple.
Dans ces établissements non-prioritaires et autres, des valeurs jusqu’à 10 UFC/100 ml peuvent en outre être tolérées pendant max. 3 mois. Cela signifie que ces installations d’eau potable peuvent être utilisées lorsque leur fonctionnement conforme est assuré.
Découvrez dans la partie 2 de notre article relatif aux Pseudomonas aeruginosa comment éviter dans une large mesure toute contamination aux Pseudomonas aeruginosa et à quoi il faut veiller en cas d’assainissement microbiologique d’une installation d’eau potable.